Les berges des gaves nettoyées

La ville, qui s'est fabriquée sur les bords des gaves au fil des siècles, doit prêter une attention particulière aux berges. D'une part, l'humidité crée des conditions idéales pour qu'une végétation spontanée y prospère. Ceci n'est pas sans conséquence sur les ouvrages, notamment les murs de soutènement des rives, qui retiennent des bâtiments ou de la voirie. D'autre part, ces zones sauvages sont une cible pour des plantes invasives.

Régulièrement, la municipalité consacre une enveloppe budgétaire au défrichage sélectif de ces zones.

Une grosse campagne de nettoyage et d’entretien a lieu cet été, pour un montant total de 28 200 € TTC auprès d’une entreprise spécialisée, Pyrénées Élagage. Ces travaux comprenaient essentiellement : du débroussaillage de ronciers sur talus, l'abattage, recépage et élagage d’arbres et d’arbustes en bordures et surplomb du gave,  la dévégétalisation de murs et abords d’ouvrages, arrachage de lianes et lierres, vivaces, arbustes, l'enlèvement de l’ensemble des déchets de taille et coupe, l'enlèvement des déchets et détritus mis à nu par la dévégétalisation, dans des zones difficilement accessibles. Plusieurs secteurs ont été nettoyés en juillet : amont et aval pont de Jaca, secteur pont Sainte-Claire et secteur Barraban. D'autres secteurs seront concernés en août et septembre : rue Pémartin, rue Bernard d'Aureilhe et contrebas de la rue Camou. 

Cette vaste opération s’est accompagnée d’une campagne d’arrachage d’une invasive, la renouée du Japon, par l’AAPPMA du Gave d’Oloron, pour un montant de 700 € environ, sur les abords de la Médiathèque. Cette plante est dotée d’une croissance très rapide qui lui permet de devancer ses concurrentes et de les étouffer en les privant de lumière. Elle est vivace et génère des rhizomes qui peuvent s'enterrer jusqu'à deux mètres de profondeur et chaque fragment de tige ou de rhizome si petit soit-il peut être à l'origine d'une bouture viable qui donnera naissance à une nouvelle colonie envahissante. Enfin, la renouée est capable de synthétiser une toxine qui pénalisera toute vie végétale aux alentours. Elle est inscrite sur la liste de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) des 100 espèces les plus préoccupantes.

 

Service rédaction, 31-07-2019 | Publié dans la catégorie Environnement