Les prochains mois seront rythmés par la métamorphose des rues Louis Barthou et Révol et par la démolition de l’immeuble Rousso. Ces trois points importants pour la revitalisation du centre-ville d’Oloron Sainte-Marie seront réalisés quasiment simultanément. La rue Louis Barthou sera la première impactée : elle sera fermée à la circulation à partir du 17 avril 2023. Elle restera accessible aux piétons et cyclistes pendant toute la durée du chantier.
1er point – Les travaux de déconstruction de l’immeuble Rousso
La déconstruction des anciennes « Galeries Françaises » (photo) démarrera le 17 avril, entraînant de fait une fermeture de la rue Louis Barthou à la circulation automobile. La circulation piétonne sera maintenue sur toute la rue.
Les travaux débuteront par une opération de curage intérieur et désamiantage jusqu’à fin mai.
C’est en juin que les travaux les plus spectaculaires débuteront avec la déconstruction du bâtiment dont ses deux façades. Ces travaux s’achèveront fin août.
Fin août, la rue Louis Barthou disposera donc d’une large ouverture sur le gave, une fenêtre tant attendue pour cette « rue-couloir » !
2ème point – Les travaux de voirie de la rue Louis Barthou
Les appels d’offres sont en cours, les entreprises ont jusqu’au 18 avril pour y répondre. Un mois environ est ensuite prévu pour la phase d’analyse, négociation et choix des entreprises.
Cette réfection comprend l’aménagement des voiries de la Rue ainsi que la création d’un belvédère en lieu et place du bâtiment Rousso.
Côté calendrier, la préparation et l’installation du chantier auront lieu à partir du 8 mai, les travaux se dérouleront du 22 mai au 15 décembre.
3ème point–Les travaux de voirie de la rue Révol
Mi mai, alors que débuteront les travaux préparatoires dans la rue Louis Barthou, la rue Révol sera mise à titre expérimental en sens unique montant, tel que cela a été retenu lors de la phase de concertation citoyenne en 2022. Cette expérimentation aura lieu de mi-mai à fin juillet.
Le chantier de réfection de la rue aura lieu entre août et novembre. Pendant ce délai, elle sera fermée à la circulation.
La municipalité et les techniciens ont présenté les travaux à la presse ce lundi 3 avril au bâtiment Rousso, qui vit ses dernières semaines. Il sera transformé en belvédère sur le gave d’Aspe, “un espace qui s’accommode aux pratiques actuelles de déambulation urbaine”, comme l’a expliqué le Maire, Bernard Uthurry. “Les deux chantiers, la rue Révol et la rue Louis Barthou, seront menés en parallèle”, a-t-il ajouté.
“L’idée est de créer un poumon vert dans la rue Louis Barthou, a renchéri la cheffe de mission Natacha Crampé. C’est pourquoi nous sommes soutenus par plusieurs organismes, l’EPFL via le fonds friche, l’Etat via la DETR, l’Agence de l’eau, mais aussi le fond vert de l’Etat grâce à la renaturation des espaces. Comme pour la rue Louis Barthou, l’aménagement de la rue Révol et notamment le choix du sens unique montant, est issu de la concertation citoyenne.”
Le chantier de déconstruction présente quelques défis techniques, comme l’a rappelé le responsable du service voirie de la ville, Philippe Mendy. On ne peut pas faire entrer les engins classiques dans le bâtiment, l’entreprise Demcy (groupe Eiffage) va donc y faire entrer des robots démolisseurs : un robot d’1 tonne dont la pelle possède une force de 5 tonnes. Le belvédère devra aussi être renforcé pour soutenir les sols naturels qui seront ajoutés pour les plantations du site. La déconstruction représente 3000 tonnes de matériaux à évacuer. Bonne nouvelle, ces matériaux seront recyclés localement pour d’autres chantiers de voirie.
Le bâtiment Rousso perdra donc ses étages. Mais il conservera ses 2 sous-sols. Aucun projet n’est prévu à cette date, mais comme le député et conseiller municipal Iñaki Echaniz l’a rappelé, “le champ des possibles est ouvert”.
La municipalité espère que ces travaux donneront un souffle nouveau à cette rue Louis Barthou. D’autant plus que sa renaissance a déjà commencé, comme en témoignent les projets privés : “cette rue était gelée depuis 20 ans, a indiqué le Maire. Or, depuis le covid, on n’a jamais vu autant de rénovations.”